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L'histoire de Carla Campos
J'ai d'abord connu Carla sur instagram, je cherchais une école de danse avec laquelle collaborer pour les voyages que j'organisais à Rio au Brésil
Je l'ai ensuite rencontrée en Décembre 2019, alors qu'elle donnait un stage à Paris.
Avant de la rencontrer je pensais savoir quelques pas de samba no pé mais j'ai vite réalisée que je ne savais absolument pas danser la samba!
J'étais impressionnée par sa technique et son énergie!
Je vous laisse découvrir cette femme au parcours hors du commun et qui est un exemple d'humilité :
Présentation
Les origines de Carla Campos
Carla Campos est née à Rio de Janeiro dans le sud-est du Brésil. Son père vient du Nordeste du Brésil et sa mère vient d’Amazonie.
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Quel est son parcours ?
Carla ne savait pas danser jusqu’à l’âge de 15 ans. Elle était en admiration devant son père et sa sœur qui était ballerine en les observant danser, ça lui a donné envie d’essayer.
Au début elle était toute raide, elle n’arrivait pas à danser, mais à force de s’entraîner elle est devenue l’une des meilleures danseuses de Rio.
Elle a été formée comme professeur d’éducation physique à l’université Gama Filho à Rio de Janeiro et obtient son diplôme en 1992.
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Pour financer ses études, elle devait participer à des shows où elle dansait la samba. A ce moment-là, elle se rend compte qu’elle aime vraiment danser.
Pendant ses études elle a également été formée au Maracatu, Frevo, samba de roda, Xaxado da Paraiba, Samba Jongo, Forro, danses des orishas, danses du Portugal, danses traditionnelles du monde.
En 1993 elle participe à son premier défilé pour une petite école au carnaval de Rio et ressent pour la première fois une déferlante d’émotions de joie intense.
Carla a été reine 2 années de suite pour une petite école. Pour défiler, elle a dû payer son costume et contribuer à payer les costumes des 200 batteurs qui défilent derrière les chars.
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Elle a ensuite été reine de batterie puis passiste (personne qui danse derrière le char) pendant 2 fois 5 ans pour 2 grandes écoles de deux divisions différentes.
Lorsqu’elle a été passiste, elle devait s’entraîner 2 fois par semaine pour chaque école soit 4 fois par semaine et 4 heures par séance de 20h à minuit.
Lorsqu’elle a défilé pour l’école de la deuxième division, elle était tellement forte qu’elle a aidé l’école a remonter en première division.
Depuis, Carla a défilé en haut du char, en bas du char, partout. Mais si défiler procure une joie intense, elle préfère aujourd’hui emmener ses élèves défiler. En effet, cela demande beaucoup d’organisation pour s’occuper d’eux, les recevoir, les emmener se changer, les emmener au sambodrome, leur expliquer où se placer, leur donner de l’attention, que défiler en même temps demande beaucoup d’énergie.
Ses débuts de professeur de danse :
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Elle commence à donner des cours d’entraîneur personnel à l’obtention de son diplôme en 1992.
Elle se rend vite compte que cela ne lui suffit pas, elle veut plus. Lors de ses cours, elle entraînait les gens sur des tapis roulant, et elle voyait bien que les gens n’étaient pas motivés.
Elle a donc cherché une manière plus amusante de leur enseigner le sport. C’est là qu’elle a commencé à leur enseigner le sport en se mouvant sur de la musique. Elle appelle ça le « Swing Brasileira »
En 1997, elle est invitée en Finlande pour montrer son travail. Quand elle est arrivée, elle découvrit, à sa grande surprise qu’il y avait 5 écoles de samba !
Elle leur donnait des cours d’éducation physique mais, étant donné qu’elle était brésilienne, les élèves lui demandaient de leur apprendre la samba. Cela l’a motivé à s’investir davantage dans cette danse.
A son retour, elle s’est rendue compte qu’à Rio il n’existe pas de salles de sport de Samba et s’est donc mis en tête de créer son studio.
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Mais la réalité la rattrape : elle ne gagne pas beaucoup d’argent, créer son studio ça demande un investissement. Malgré que son père, ses amis la poussent à créer son école, elle se dit que c’est un rêve inaccessible.
Elle crée la marque « Samba Fit » mais attend le « bon moment » pour ouvrir son studio.
L’ouverture de son école de danse :
En 2011, son père décède et ce fut une épreuve terrible. Un jour, elle passe devant un studio libre et décide de se jeter à l’eau. Malgré le fait qu’elle n’avait pas beaucoup d’argent, elle voulait rendre hommage à son père.
Les débuts furent difficiles, elle n’avait presque pas d’élèves.
Un jour, une amie à elle décide de faire une fête pour célébrer son départ en Afrique où cette dernière était mutée. Elle demande à Carla de faire un show avec des percussionnistes. Carla, toujours en deuil pour le départ de son père n’était pas dans le bon état d’esprit pour participer à la fête, mais touchée qu’on pense à elle, décide d’accepter.
Le show a eu un succès fou. Une semaine après elle reçut un coup de fil de filles norvégiennes habitant à Rio. Elles avaient assisté au show et ont tellement été emballées, qu’elles ont demandé à Carla de leur donner des cours. Ce fut ses premières élèves.
Elle a donc commencé avec 10 élèves. Au bout de 3 mois, grâce à chaque norvégienne qui avait ramené des amies qui elles-mêmes avaient ramenés des amis, Carla a atteint 50 élèves.
L’année suivante, tous ses élèves ont défilé sur tous les 5 chars de l’école Rocinha au carnaval de Rio
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Le secret de son succès :
Carla s’est toujours entraînée très dur depuis qu’elle a commencé à danser. Elle a fait ses preuves en remontant le classement d’une école de samba de la deuxième à la première division lors du carnaval de Rio.
Elle aime apporter de la joie autour d’elle et lorsqu’elle arrive à rendre des gens heureux alors qu’ils étaient arrivés stressés et qu’à la fin du cours ils ont le sourire et ils la remercient, elle se dit qu’elle a réussi.
Ainsi Carla a été demandé de faire des stages en Finlande, Suisse, Autriche, France, son travail étant apprécié, elle s’est fait connaître grâce au bouche à oreille.
Elle eut tellement de succès que même des stars brésiliennes telles que Luiza Brunet (une icône de la beauté brésilienne depuis les années 1980) sont venues s’entraîner avec elle.
Pour le carnaval 2020, Carla a emmené 50 élèves défiler. Son but est de leur transmettre son expérience pour qu’ils soient ensuite indépendants. Cela représente une grande fierté pour elle de les voir défiler.
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Ce que Carla ressent quand elle danse :
Quand elle danse, Carla ressent une bonne connexion, elle se sent sereine, en paix, elle est très joyeuse.
En tant que reine d’une école, Carla a senti ce que c’était d’avoir toute l’attention sur elle, elle a ressenti un bonheur intense tout comme en étant reine de batterie ou bassiste. C’est une vibration d’énergie intense !
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Quel professeur est Carla aujourd’hui
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A qui donne t-elle des cours
Aujourd’hui elle donne non seulement des cours à des étrangers, des cours aux personnalités importantes de Rio qui veulent défiler au carnaval et elle a des élèves réguliers au studio et aussi.
En ce moment elle donne 12 heures de cours par jour mais il lui arrive de donner des cours pendant 17 heures sur une journée. Si on lui demande comment elle tient, sa réponse est simple : c’est l’énergie de la samba !
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Carla chorégraphe
En ce moment elle crée des chorégraphies sur des thèmes spécifiques avec ses élèves. Ils vont ensuite danser dans un bel endroit à Rio et se filment. Ils ont dansé sur Octobre rose, novembre bleu pour lutter contre le cancer de la prostate.
Son but en réalisant ces chorégraphies c’est de montrer que tout le monde peut arriver à danser, il suffit juste d’être motivé ! Elle veut également contribuer à répandre la positivité dans le monde.
La plupart de ses élèves sont des amateurs, des personnes qui n’ont jamais dansé. S’ils sont suffisamment motivés au bout de 1 ou 2 mois ils peuvent devenir excellent.
Elle donne également des cours particuliers en ligne à des élèves partout dans le monde. Ainsi son élève bénéficie de toute son attention, et elle peut le corriger facilement.
Son prochain projet :
créer un DVD de cours en ligne pour que les gens puissent apprendre tous seuls.
Sa spiritualité :
Carla sait voir le positif dans chaque situation, même la pire. Elle part du principe que tout arrive pour une raison. Ce que Carla veut transmettre également c’est qu’il n’y a pas de bien ou de mal, juste une façon de voir les choses. La façon dont on perçoit les choses à l’intérieur se reflète à l’extérieur.
Pendant le Covid, tout le monde pensait négatif et tout le monde était déprimé. On est tous habitués à courir partout, travailler, voyager. Il faut savoir se poser. C’est ce que Carla a fait : se recentrer sur elle, respirer, fait du yoga et penser positif.
Il y a une chanson qui représente bien son état d’esprit : « Não deixe o samba morrer » https://www.youtube.com/watch?v=ddKD5OMWlhY